«Le coronavirus confirme la contribution des travailleurs immigrés»
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
En mars, l’Union européenne et d’abord la péninsule italienne ont été frappées par la pandémie de coronavirus. Pour lutter contre un mal invisible, les frontières se sont fermées, la population s’est confinée. Le 8 avril, l’Italie annonçait fermer ses ports aux personnes réfugiées, en raison de la maladie Covid-19 qui ne permettait plus, selon le ministère des Transports italien, de garantir la sécurité aux arrivants. Une décision lourde de conséquences pour de nombreuses ONG chargées de sauver des vies en mer Méditerranée. Le navire humanitaire «Alan Kurdi» s’est ainsi retrouvé à errer plusieurs longs jours en mer, privé de port où débarquer, condamnant ses passagers à des conditions sanitaires déplorables.
Dans le même temps, en Italie, en France ou ailleurs, les sociétés confinées ont tenu debout notamment grâce aux caissiers, aux livreurs, aux chauffeurs, aux agents de sécurité. Des emplois jusqu’ici sous-considérés, occupés par un main d’œuvre souvent immigrée.
«Nous avons pris conscience que le travailleur immigré était essentiel», résume François Gemenne, chercheur et enseignant en sciences politiques à l’Université de Versailles et à l’Université de Liège. Quelles sont les conséquences de cette crise sanitaire sur l’image que nous avons des personnes réfugiées? L’analyse du chercheur, François Gemenne.
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