Décrochage scolaire et confinement, révélateur d’inégalités
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
Depuis le début du confinement en France et la fermeture des établissements scolaires le 16 mars dernier, de la primaire au lycée, les écoles identifient et recensent les profils «à risques», ces élèves pour qui le confinement pourrait signer la fin du parcours scolaire. Ces ados qui par exemple, ne répondent plus au téléphone, ou dont la famille n'est pas joignable. Ceux que les parents ne peuvent pas aider, et qui se sentent découragés par la solitude face au travail à la maison. Ou encore ceux qui ont accumulé trop de lacunes et n'arrivent pas à les surmonter seuls.
Afin de «rattraper» ces élèves décrocheurs dont a été estimé à 4% la part des décrocheurs durant la période, la réouverture des écoles en mai dans l'Hexagone assumait clairement un "objectif social" prôné par l'Éducation nationale.
Par ailleurs, afin de lutter contre de décrochage, le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé le dispositif «vacances apprenantes». Il concernera 1 million d’enfants, qui disposeront de matinées de renforcement scolaire et autres activités ludiques. Un déblocage de 200 millions d'euros pour financer le dispositif est prévu.
Plus largement, selon Joël Zaffran, sociologue de l'éducation à l'université Bordeaux-II, le décrochage scolaire est lié au fonctionnement même de l’école, qui produit un fossé entre les élèves en France.
Il nous décrypte toutes les implications du décrochage scolaire et quelles pistes avancer pour l'amortir.
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