L’exception portugaise dans la gestion de la crise sanitaire
Au Portugal, l'état d'urgence, en vigueur depuis le 19 mars, a été levé dimanche 3 mai. Il a été remplacé par une déclaration de calamité publique qui invite les Portugais à respecter le «devoir civique de rester chez soi». Malgré sa frontière de 1 200 kilomètres avec une Espagne croulant sous les cas d'infection, le pays compte 1 450 cas décès pour 33 000 cas confirmés, selon le dernier bilan, jeudi 4 juin.
Une anticipation de la crise
Outre cette position géographique en périphérie dont il a su profiter, le gouvernement portugais a aussi pris des mesures très rapidement, en décidant de fermer les écoles, de verrouiller ses frontières et en déclarant très tôt cet état d'urgence. Le paiement des loyers est suspendu jusqu’en juin. Tous les immigrés, les réfugiés, ont été régularisés jusqu’au 1er juin. Une décision saluée par la directrice de l'ONUSIDA, programme commun des Nations unies sur le VIH/sida: «Le Portugal a démontré ses qualités de leader et de compassion en prenant ces mesures prioritaires pour protéger les plus vulnérables», avait-elle déclaré.
Résultat: face à la pandémie, la population a été globalement rassurée et s’est montrée «d’un grand sens civique». C’est aussi ce que constate le père José Manuel Pereira de Almeida, vice-recteur de l’Université catholique portugaise. Selon lui, sur le plan spirituel, l’Église portugaise a été très coopérative, et les Portugais ont poursuivi leur vie de foi de manière domestique, sous la protection de Notre Dame de Fatima.
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