Serbie: vers une adhésion à l’UE ou un rapprochement avec Moscou et Pékin
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
Le chef de l’Etat a salué un «soutien historique» lors de cette élection, la première en Europe depuis le confinement lié à la pandémie de Covid-19. Les principaux partis d'opposition, divisés, avaient boycotté le scrutin, dénonçant une dérive autoritaire. Leur présence au parlement est désormais quasi insignifiante.
Le chef de l'Etat a bénéficié d’un contexte favorable. Il est salué pour sa gestion de la crise sanitaire, la pandémie de coronavirus ayant peu affecté le pays qui enregistre 261 morts; son parti bénéficie d’un important soutien médiatique et il peut, par ailleurs, compter sur des alliés de poids sur la scène internationale: la Chine et la Russie.
La normalisation des relations avec le Kosovo, une question épineuse
Parmi les dossiers importants qui attendent Aleksandar Vucic: la reprise des négociations sur le Kosovo, gelées depuis plus d'un an. Le Kosovo, qui a proclamé son indépendance en 2008, n'est toujours pas reconnu par la Serbie. Pristina et Belgrade souhaitent adhérer à l'Union Européenne mais une normalisation de leurs relations est réclamée par la communauté internationale.
Les discussions entre la Serbie et le Kosovo menées sous l'égide de l'UE pourraient reprendre en juillet, a annoncé ce lundi l'émissaire européen Miroslav Lajcak, chargé des pourparlers. Aleksandar Vucic - qui se rend le 27 juin prochain à Washington pour un sommet avec les représentants kosovars organisé par l'émissaire de Donald Trump Richard Grenell - a souligné que Belgrade restait attaché à l'Union Européenne. Quel est le poids de Moscou sur ces discussions ? Qu’en est-il du processus d’adhésion à l’UE ? L’analyse de Loïc Tregoures, professeur de science politique à l'Université catholique de Lille.
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