En pleine crise financière, l’Eurogroupe choisit son nouveau président
Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
En plein crise économique sans précédent pour l’Union Européenne, l’Eurogroupe doit élire ce jeudi soir 9 juillet son nouveau président, qui succédera au Portugais Mario Centeno. Rassemblant les ministres des finances des 19 pays ayant l’Euro pour monnaie commune, l’Eurogroupe doit choisir entre trois candidats l'Espagnole Nadia Calvino, l'Irlandais Paschal Donohoe et le Luxembourgeois Pierre Gramegna. Trois approches plutôt différentes qui traduisent les sensibilités européennes en matière financière: entre tenant de la rigueur budgétaire et souplesse et harmonie entre pays «frugaux» et ceux du Sud de l’UE.
Trois candidats pour trois visions
Favorite, la ministre espagnole a reçu le soutien de l’Allemagne et de la France notamment. Connaissant bien les arcanes de la politique européenne pour avoir passé plusieurs années à Bruxelles, elle pourrait devenir la première femme à succéder à la tête de ce groupe. Le Luxembourgeois Pierre Gramegna, candidat malheureux en 2017 semble plus être un adepte de la rigueur budgétaire. Quant au ministre irlandais Donohoe, il a pour lui d’avoir piloté le redressement budgétaire de son pays après la crise dévastatrice de 2008.
Structure plus méconnue que la Commission ou le Conseil de l’Europe, l’Eurogroupe a néanmoins un rôle stratégique, a fortiori en cette période où l’Union Européenne est frappée par la récession. Quel est son poids véritable ? L’éclairage de l’économiste Jean-Marc Daniel, professeur à l’ESCP à Paris.
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