France: le projet de loi bioéthique de retour à l'Assemblée
Outre l’élargissement de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, de nombreux points de frictions devraient animer les séances parlementaires. Le texte de loi inclut aussi la controversée méthode ROPA, fécondation in vitro pour les couples de femmes, permettant à l’une des deux de faire un don d’ovocyte et à l’autre de porter l’enfant, la création d’embryons transgéniques et de chimères animal-homme. Mais aussi le fameux diagnostic génétique préimplantatoire aux aneuploïdie, qui permet de sélectionner in vitro des embryons afin d’éviter par exemple la naissance d’un bébé porteur de handicap.
Dérives eugéniques
L’opposition invoque «des dérives eugéniques et transhumanistes». Du côté de l’Église de France, les évêques n’ont eu de cesse d’alerter sur les dangers du texte. «Le corps n’est pas un matériau manipulable selon tout désir. Les liens humains fondamentaux ne sont pas configurables à volonté, fût-ce celle d’une majorité parlementaire», s’indignaient les membres de la commission bioéthique de l’épiscopat, appelant à «une conscience éthique renouvelée» et à ne pas «tout conditionner au projet parental».
L'empressement du gouvernement
Les débats s’annoncent ainsi vifs et tendus d’autant que sur la forme, le texte comporte 2 300 amendements à examiner toute cette semaine, avec de nouveaux ministres au front, et un temps législatif programmé de 25 heures.
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