Le nord de l'Alaska menacé par l'exploitation pétrolière
C’est l’une des zones les plus protégées des Etats-Unis, où vivent encore une faune et une flore menacée, comme les ours polaires ou des caribous, une zone côtière de près de 70.000 kilomètres carrés dont le fragile équilibre pourrait voler en éclat si les compagnies de forages s’y installent, comme le souhaite le président américain. Donald Trump veut aller vite : son administration souhaite que les compagnies puissent commencer leurs recherches «dès la fin de l’année».
Cette décision a une dimension politique à quelques mois des élections, et elle constitue notamment une réponse à Kamala Harris, colistière de son rival Joe Biden qui s’est toujours fermement opposée à l’exploration de ces sols. Depuis des années, la zone arctique de l’Alaska fait l’objet d’une bataille farouche entre les défenseurs de l’environnement et le lobby des géants de l’énergie.
Dans un entretien au Wall Street Journal, le Secrétaire à l'Intérieur David Bernhardt a expliqué que cette exploration «pourrait créer des milliers de nouveaux emplois et générer des dizaines de milliards de dollars». Les associations de défense de l’environnement dénoncent en revanche la «liquidation de la dernière zone naturelle sauvage aux Etats-Unis» et promettent d’utiliser tous les moyens juridiques pour empêcher le projet. Un bras de fer qui pourrait donc s’achever devant les tribunaux.
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