Haïti durement frappé par la tempête tropicale Laura
Vatican News
Le passage dimanche dernier de la tempête tropicale Laura a fait de gros dégâts en Haïti, pays tristement habitué à ce genre de catastrophes naturelles. Le bilan humain est lourd avec 31 morts et 8 disparus, quant aux destructions matérielles, concentrées dans les départements de l'Ouest et du Sud-Est, les autorités ont fait état de plus de 6.200 maisons inondées, plus de 2.300 endommagées et 243 autres détruites. Dans la République dominicaine voisine, quatre personnes ont été tuées lors du passage de la tempête.
Laura, qui a forci au fur et à mesure de son avancée a été requalifié en ouragan avant de toucher les Etats-Unis où 14 personnes ont été tuées. L'État de Louisiane en particulier a été fortement touché: arbres et lignes électriques à terre, bâtiments écroulés, toits arrachés, rues inondées ou couvertes de débris.
Un peuple résilient
«Haïti est déjà reparti de l'avant malgré toutes ses difficultés, avec un peuple résilient habitué aux catastrophes et à la renaissance» explique Maddalena Boschetti, missionnaire laïque envoyée par le diocèse de Milan, présente dans l'île depuis plusieurs années. Elle décrit «une quantité impressionnante d'eau tombée sur un territoire où il n'y a aucune possibilité qu'elle soit absorbée en raison de la déforestation, conséquence de la production de charbon».
La missionnaire raconte également que des routes sont devenues des torrents qui ont emporté des gens, toujours portés disparus aujourd'hui. Dans la capitale Port-au-Prince, souligne t-elle, il n'y a pas de système d'égouts, les ordures sont à l'air libre et même le passage de l'ouragan, avec la population avertie, crée d'énormes difficultés.
Les pauvres les plus touchés
«Tout événement naturel qui se produit dans un tel contexte (insécurité, absence de services publics...) devient dévastateur. Les pauvres sont toujours ceux qui souffrent, le plus» poursuit Maddalena Boschetti. Selon la missionnaire, la pandémie de coronavirus complique également les choses. L'école a malgré tout repris le 17 août, et la contagion est en augmentation. «Les gens vivent en sachant que leur vie est en danger, non pas pour la Covid-19, mais pour la faim, pour les fusillades, pour les gangs, pour tout ce qui peut arriver pendant la journée. C'est la situation de nos pauvres et de notre peuple en Haïti» relève t-elle.
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