Démission du gouvernement libanais
C’est au cours d’une allocution télévisée qu’Hassan Diab, Premier ministre depuis le mois de février, a annoncé le départ de son équipe, déjà délestée de plusieurs ministres démissionnaires depuis dimanche.
Cette démission collective se fait sous la pression de la rue libanaise, excédée par sa classe politique jugée incompétente et corrompue, rendue responsable de la double explosion de mardi dernier. Un constat partagé par Diab qui invoque une «corruption endémique». «Le système de corruption s'est étendu au sein de l'Etat. Je me suis rendu compte que ce système est plus grand que l'Etat qui, les mains liés, n'a pas réussi à le combattre», a-t-il confessé, réclamant que les responsables de cette tragédie soit traduits devant la justice.
En attendant la nomination d’un nouveau cabinet, l’équipe actuelle sera chargée de gérer les affaires courantes.
L’onde de choc de la double explosion plonge le pays du Cèdre dans la tourmente et l’incertitude. Depuis quelques jours, les manifestations ont repris dans une Beyrouth défigurée ; des bâtiments officiels, institutions et banques ont été pris d’assaut. Cet après-midi encore, de violents heurts ont opposé des dizaines de protestataires aux forces de l’ordre aux abords du Parlement.
Pas sûr que la démission de gouvernement et la constitution d’une nouvelle équipe suffiront à apaiser la fureur populaire.
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