La reconnaissance d'Israël par les Émirats et Bahreïn rebat les cartes
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sera aux côtés du président américain Donald Trump ce mardi lors de la cérémonie de signature. Moins d’un mois après la normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis, officialisée le 13 août dernier, Bahreïn a également établi des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. L’annonce a été faite vendredi 11 septembre, dans un communiqué conjoint de la présidence américaine, du Royaume bahreïni et du gouvernement israélien.
Cette déclaration commune, fait état d’une «percée historique pour faire avancer la paix au Proche-Orient». En Egypte, le président Abdel Fattah al-Sissi a également salué un accord «historique» et une étape importante pour la stabilité et la paix au Moyen-Orient «qui permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne». Les Emirats arabes Unis et Bahreïn sont les troisième et quatrième pays arabes à établir des liens diplomatiques avec l'Etat hébreu après la Jordanie en 1994 et l'Egypte en 1979.
La cause palestinienne affaiblie
L'Autorité palestinienne et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, ont fustigé cet accord. Il a été qualifié de «coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne et du peuple palestinien» par le ministre des Affaires sociales de l'Autorité palestinienne Ahmad Majdalani. Et les Palestiniens ont appelé à des manifestations ce mardi.
L’Iran a également réagi à ce rapprochement diplomatique estimant que «les dirigeants de Bahreïn seraient désormais complices des crimes du régime sioniste, comme une menace constante pour la sécurité de la région et du monde musulman».
La résolution du conflit israélo-palestinien était considérée, jusqu’à présent comme une condition à toute normalisation des relations entre Israël et le reste du monde arabe. Comment appréhender ce changement de stratégie et quelles peuvent en être les conséquences ? Eléments de réponse avec David Rigoulet-Roze chercheur associé à l’IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques (L’Harmattan)
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