Le Pakistan gravement touché par des inondations
En début de semaine, Caritas Pakistan a lancé un appel à Caritas Internationalis afin d'obtenir de l'aide pour faire face aux graves inondations causées par les intenses pluies de mousson cette année.
«Nous faisons tout ce que nous pouvons avec les ressources dont nous disposons, mais nous avons besoin d'aide. Nous avons besoin de beaucoup d'aide», a écrit le cardinal Joseph Coutts, archevêque de Karachi, à Caritas Internationalis, la confédération des organisations caritatives catholiques du monde entier. Selon le dernier bilan officiel du 23 septembre, 400 personnes sont mortes et 392 blessées, sans compter les immenses pertes matérielles. Le Sind, dont la province de Karachi est la capitale, est l'une des régions les plus touchées du pays.
Karachi la plus touchée
«Nous n'avons aucun souvenir des fortes pluies comme celles qui sont tombées sur Karachi ces deux derniers mois», a écrit le cardinal à Caritas Internationalis. Karachi, le principal port et la plus grande ville du pays, avec plus de 20 millions de personnes, a été l'une des plus touchées par les inondations urbaines. Les rues se sont transformées en rivières, car le volume d'eau a rapidement surchargé les systèmes de drainage délabrés et mal entretenus de la ville.
Le cardinal Coutts a expliqué que la modeste quantité de pluie tombée ces dernières années a entraîné l'accumulation de déchets le long des collecteurs d'eaux pluviales qui traversent la ville, dont certains font jusqu'à 17 kilomètres de long. La construction d'habitations illégales a également empêché l'écoulement des eaux de pluie et a provoqué des inondations.
Démolition des habitations illégales et Covid-19
Par mesure de sécurité, a expliqué le cardinal de 75 ans, le gouvernement pakistanais a déjà décidé de démolir des dizaines de milliers d'habitations illégales. Mais personne ne sait si et quand l'indemnisation promise et de nouveaux logements viendront. Le cardinal Coutts a souligné que les inondations sont survenues à un moment déjà dramatique en raison de la pandémie de coronavirus et de ses restrictions. «Pour les pauvres, c'est une double tragédie car beaucoup d'entre eux avaient perdu leur emploi à cause de la Covid-19 et maintenant ils ont perdu ou vont perdre leur maison aussi».
Le changement climatique
Selon Caritas Internationalis, ce pays d'Asie du Sud est l'un des plus touchés au monde par les conséquences du changement climatique et, en cette année du 5e anniversaire de l'encyclique Laudato Sì du Pape François, le cardinal nous invite à réfléchir sur la nécessité de sauvegarder l'environnement. «Ces inondations, a dit le prélat, sont le symptôme et l'effet du manque de soins pour notre Maison commune», «Et ce sont surtout les pauvres et les plus vulnérables qui en souffrent».
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