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Le cardinal Tumi, après sa libération, le 6 novembre 2020. Le cardinal Tumi, après sa libération, le 6 novembre 2020. 

Au Cameroun, le cardinal Tumi a été libéré

Le cardinal Christian Tumi a été enlevé jeudi 5 novembre à Baba, dans l'arrondissement de Ndop, dans le Nord-Ouest camerounais. Il a été libéré vendredi 6 novembre.

Mis à jour à 12h36, vendredi 6 novembre

Marine Henriot, Olivier Bonnel - Cité du Vatican

L'information nous a été confirmée par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Daoula, le cardinal Christian Tumi, 90 ans, archevêque émérite de Douala, vient d'être libéré. Il a été relâché par ses ravisseurs avec son chauffeur mais pas une dizaine d'autres personnes kidnappées avec eux près de Kumbo, dans la région du Nord-Ouest.

L’archevêque émérite de Douala a été enlevé dans l’après-midi du jeudi 5 novembre par un groupe d’hommes armés, sur la route entre Bamenda et Kumbo. Le roi de Kumbo, sa majesté Semh Mbinglo, le chef traditionnel sur place, a également été enlevé. 

L’archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda, nous confie ce vendredi matin s’être entretenu jeudi 5 novembre par téléphone avec le cardinal Tumi, il venait alors d’être capturé, vers 18h heure locale, «il a été pris en otage». Détenu, le cardinal aurait donc accès de façon ponctuelle à un téléphone, «ce matin j’ai tenté de l'appeler mais impossible», détaille Mgr Kleda. 

Selon l’archevêque de Douala, ce sont les Amba Boys, un groupe anglophone réclamant l’indépendance du Nord-Ouest et du Sud-Ouest camerounais, qui sont à l’origine de l’enlèvement, et c’est la volonté de paix du cardinal Tumi qui est directement visée: «ces derniers temps, les Amba Boys multiplient des actions, les violences ont vraiment repris, le groupe ne veut pas qu’il y ait de rentrée». «Le cardinal est vraiment impliqué dans cette crise, il n’a jamais eu peur de se rendre là-bas et fait tout son possible pour la paix dans cette région» continue-t-il. «Nous nous rendons compte que la situation ne s’améliore pas», s'attriste l’archevêque de Douala. 

Les efforts de paix du cardinal Tumi

Kumba, frappée par la violence

Les écoles sont souvent frappées dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest camerounais. Samedi 24 octobre, un commando a attaqué une école de Kumba, dans la région du Sud-Ouest. Sept enfants de neuf à douze ans ont été tués dans leur classe.  Une dizaine d'hommes, munis d'armes de guerre, a fait irruption en moto dans l'enceinte du complexe scolaire privé dénommé Mother Francisca International Bilingual Academy avant d'ouvrir froidement le feu sur des élèves dans leur classe. Les autorités accusent les séparatistes. 

À l'issue de l'audience générale du 28 octobre, le Pape François a exprimé sa douleur pour la mort d'élèves, tués dans leur école à Kumba. Il a appelé à faire taire les armes dans cette région marquée par un conflit depuis plusieurs années.

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06 novembre 2020, 09:17