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Un drapeau américain accroché à une barrière, ce lundi 9 novembre à Wahington. Un drapeau américain accroché à une barrière, ce lundi 9 novembre à Wahington. 

Etats-Unis : une transition politique délicate pour Joe Biden

Alors que l’administration Trump n’a pas dit son dernier mot pour contester le scrutin de l’élection présidentielle, le président-élu devra faire face à de nombreux défis pour imposer ses réformes, que ce soit auprès de ses adversaires politiques que de ses alliés démocrates.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican  

Alors que la présidence de Donald Trump ne s’achèvera que dans deux mois et demi, avec une nouvelle cérémonie d’investiture le 20 janvier 2021 à la Maison Blanche, l’équipe de Joe Biden est déjà activement au travail pour préparer la transition.

Ce lundi, une cellule de crise sur la pandémie de Covid-19 doit devenir opérationnelle, composée de scientifiques et d’experts chargés de rédiger un plan d’action à mettre en œuvre dès que le démocrate sera installé à la Maison Blanche fin janvier. Cette réponse à la pandémie, qui a fait plus de 237 000 morts aux États-Unis était l’une des priorités du candidat démocrate. Le futur 46ème président américain a également annoncé que l’une des premières mesures de son mandat serait le retour de son pays dans l’Accord de Paris sur le climat, que son prédécesseur avait quitté tout comme le retour de la contribution américaine au budget de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS).

Malgré ses volontés de rupture avec les quatre années de Donald Trump, de nombreux écueils attendent le 46ème président des États-Unis, comme l’explique Jean-Eric Branaa, maître de conférence à l’Université Paris II Assas et auteur d’une récente biographie sur Joe Biden, parue aux éditions Nouveau Monde.

Entretien avec Jean-Eric Branaa

Donald Trump n’a pas encore dit son dernier mot

Plutôt centriste, Joe Biden va devoir ménager les différents courants à l’intérieur du camp démocrate, à commencer par les courants les plus à gauche comme les partisans du sénateur du Vermont, Bernie Sanders. Mais la réussite de la transition politique en cours dépendra aussi du bon vouloir de Donald Trump lui-même, qui n’a pas encore renoncé à la victoire et qui semble prêt à mener une longue bataille judiciaire. L’aspect financier de cette transition politique est loin d’être négligeable : comme le veut la tradition américaine, un budget fédéral est débloqué pour financer ces semaines de passation de pouvoir. Or, il faut pour cela que l’administratrice des services généraux de l’État fédéral, la républicaine Emily Murphy, nommée par Donald Trump en 2017, puisse affirmer de manière catégorique que Joe Biden est le vainqueur officiel du scrutin, avant de débloquer les millions de dollars dont il a besoin.

Si certains dans le camp républicain ont ouvertement soutenu Donald Trump ces dernières heures, l’invitant à rester combatif face à ce qu’ils dénoncent comme une fraude électorale, d’autres se font beaucoup plus discrets, souhaitant préserver l’équilibre institutionnel du pays. C’est le cas notamment de Mitch Mc Connell, le leader de la majorité républicaine au Sénat, qui, s’il n’a pas apporté de soutien déterminant au président sortant, ne fera aucun cadeau à Joe Biden, comme le souligne Jean-Eric Branaa

Entretien avec Jean-Eric Branaa

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09 novembre 2020, 15:07