Égypte: des législatives pour asseoir le pouvoir du président Al-Sissi
Ce scrutin législatif –le second depuis l’accession au pouvoir d’Al-Sissi en 2014- s’est déroulé en deux temps: le premier, fin octobre, a couvert quatroze gouvernorats et le second, samedi 7 novembre, les treize restants. Les seconds tours auront lieu courant novembre et décembre.
L’actuelle chambre basse du Parlement égyptien, élue en 2015, est dominée par la coalition gouvernementale portée par le parti Mostakbal Watan (Futur de la nation); c’est sans réelle surprise qu’elle devrait remporter une fois encore la majorité des 596 sièges et conforter ainsi le pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi.
Parvenu à la tête du pays en 2013, à la faveur d’un coup d’État contre le dirigeant frériste d’alors Mohammed Morsi, l’ancien général gouverne l’Égypte d’une main de fer, réprimant durement les opinions dissidentes; nombreux sont les militants islamistes ou libéraux, membres de la société civile, journalistes ou blogueurs à avoir été arrêtés et arbitrairement incarcérés.
Est-ce à dire que toute opposition s’est complètement éteinte? Quid des revendications sociales portées par les manifestants anti-Moubarak en 2011? Quel regard les Égyptiens portent-ils vis-à-vis du régime Al-Sissi? Autant de questions que nous posons à Clément Steuer; ce spécialiste de l’Égypte, chercheur au CNRS au sein du programme TARICA nous éclaire avant tout la complexité du mode de scrutin en vigueur pour ces élections législatives avant d’en préciser les enjeux:
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