Nigeria : personne n'est de «seconde classe» pour Mgr Kaigama
Vatican News
«Personne n'est considéré comme inutile, de seconde classe, marginalisé ; personne n'est considéré comme moins précieux, moins éduqué, moins humain» qu'un autre : c'est l'avertissement lancé ces derniers jours par l'archevêque Ignatius Kaigama, archevêque d'Abuja, au Nigeria. Célébrant la messe dans la paroisse locale de Sainte-Marie-Madeleine, l'évêque a exhorté les chrétiens «à aimer leur prochain de manière inconditionnelle, afin de créer une société unie», qui «prend soin de chaque citoyen». «Nous avons tous un devoir et une responsabilité envers les autres», a ajouté l'évêque, «envers nos jeunes et nos familles».
D'où la condamnation par l'archevêque de toutes les formes de violence et de toutes les manifestations non pacifiques qui, ces derniers temps, ont bouleversé diverses régions du Nigeria. À l'origine des affrontements, la révolte de la population contre la brigade spéciale anti-vol de la police nationale, connue sous l'acronyme Sars, accusée de violence, de brutalité et de mauvaise conduite. «Un chrétien est appelé à faire preuve d'hospitalité, et non d'hostilité», a déclaré Mgr Kaigama, «à aimer le pécheur, mais à haïr le péché, à avoir et à montrer un amour qui soit réel, vrai et cohérent».
Dans son homélie, l'archevêque d'Abuja a également évoqué la pandémie Covid-19, qui a causé plus d'un millier de décès dans le pays : à cet égard, l'évêque nigérian a appelé les chrétiens à ne pas laisser l'urgence sanitaire empêcher l'évangélisation, rappelant que le coronavirus ne peut pas devenir un obstacle «à la réponse chrétienne de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre aux besoins spirituels et matériels des individus et des Églises du monde entier, pour le salut de tous». «La distanciation sociale - a-t-il conclu - ne doit pas affecter notre amour du prochain et notre souci de la Création».
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