La pratique du «harcèlement judiciaire» en Algérie
Cette année marquée par la pandémie a vu s’étouffer le mouvement populaire du Hirak, la vague de manifestations débutée en 2019 qui a bouté Abdelaziz Bouteflika hors du pouvoir. Le mouvement n'entendait pas s’arrêter là, et au-delà de la personne de l’ancien président, il souhaitait une refonte complète du système algérien. Cependant, crise sanitaire et serrage de vis ont eu raison du Hirak tel qu’il était, le mouvement prend maintenant une autre forme et cherche à s’exprimer en ligne par exemple.
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Pendant ce temps, malgré la crise sanitaire, la justice algérienne s’est mise en branle cette année, et les cas d’opposants ou de critiques du régime derrière les barreaux semblent se multiplier. Ce système «cherche plus à restaurer l’ordre public qu’à rendre justice», explique Luis Martinez, directeur de recherches au Ceri. Une configuration de la justice algérienne qui rappelle celle de la Tunisie sous Ben Ali, détaille le politiste. «Ils pratiquent le harcèlement judiciaire», «pour nuire, annihiler, réduire, ceux qui avaient un peu d’espoir et faire comprendre aux opposants qu’il n’y aura pas d’alternative».
Doit-on s’inquiéter de cette vague de répression en Algérie et cela est-il finalement une nouveauté dans le pays ? La réponse de Luis Martinez, auteur de l’ouvrage L’Afrique du Nord après les révoltes arabes aux éditions Presses de Sciences Po.
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