Arrestation du cerveau présumé des attentats de Pâques au Sri Lanka
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Le «cerveau» de ces sinistres opérations serait un chef religieux musulman radical, Naufer Moulavi. Un autre homme l’aurait assisté. 32 suspects ont également été inculpés de meurtre et de conspiration en vue de meurtre. Et 75 autres sont actuellement en détention, sans avoir été inculpés, selon le Premier ministre sri-lankais, Mahinda Rajapakse, qui a donné ces détails sur l’enquête lors d’une conférence de presse tenue mardi 6 avril.
Tous auraient donc participé aux huit attaques du 21 avril 2019 qui avaient fait 270 morts le jour de Pâques. Trois églises chrétiennes avaient été visées. Un groupe ayant prêté allégeance à l’État islamique avait revendiqué cette série d’attentats suicides.
Le combat de la communauté catholique
Cette journée sanglante a causé des remous au niveau politique. Le gouvernement de l’époque, mené par le président Sirisena, a été critiqué pour n'avoir pas pu empêcher les attaques. Maithripala Sirisena a démissionné en novembre 2019. Mais en février dernier, une Commission d'enquête, appuyée par plusieurs responsables chrétiens, a appelé à des poursuites judiciaires contre l'ancien chef d'État.
Sur ce dossier, la communauté catholique s’est toujours mobilisée pour que toute la lumière soit faite, notamment par la voix de l’archevêque de Colombo. Depuis deux ans, le cardinal Ranjith demande sans relâche une accélération de la procédure judiciaire et un soutien aux familles des victimes. Il y a quelques jours, lors de la messe de Pâques, il a réclamé une action en justice contre l’ancien président. «Si justice n'est pas rendue avant le 21 avril, a-t-il prévenu, nous descendrons tous dans la rue».
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