Les routes maritimes, des artères stratégiques
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
Battant pavillon panaméen, le porte-conteneurs d'une capacité de 200 000 tonnes et de 400 mètres de long avait bloqué pendant près d'une semaine le canal de Suez. Cette voie maritime cruciale, qui relie l'Asie et l'Europe, représente plus de 10% du commerce international.
Au total, 422 navires, chargés de 26 millions de tonnes de marchandises, ont été bloqués aux abords du canal. L'Egypte aurait perdu entre 12 et 15 millions de dollars par jour, selon l'Autorité du Canal de Suez.
Une manne financière importante
Inauguré en 1869, le canal a connu plusieurs phases d'agrandissement et de modernisation pour accueillir un trafic de plus en plus important et des navires toujours plus imposants.
Si les incidents de navigation sont rares, leurs conséquences sont extrêmement lourdes et révèlent la place centrale qu’occupe le fret maritime, en terme économique et géostratégique.
Des enjeux multiples
Durant le blocage du Canal de Suez, Moscou a mis en avant la nécessité de développer la voie maritime de l'Arctique russe, une route de plus en plus praticable à cause du changement climatique, selon la diplomatie russe.
Le président Vladimir Poutine a fait de l'exploitation de l'Arctique une priorité stratégique, notamment la création d'une voie maritime le long des côtes nord pour relier l'Europe à l'Asie et concurrencer le canal du Suez.
Antoine Frémont, géographe, spécialiste des transports maritimes analyse le poids de ces routes qui structurent tant la mondialisation commerciale que la géopolitique.
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