Énième naufrage en Méditerranée: 130 morts
«Nous sommes consternés par l'horreur et l'indifférence des gouvernements nationaux et de l'Union européenne»: c'est ce que déclare le président du centre Astalli, le père Camillo Ripamonti, après le décès tragique de ces 130 personnes, mortes lors de leur traversée de la Méditerranée, alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Europe. «Nous persistons à définir comme politiques migratoires des accords conclus avec des gouvernements non-démocratiques qui dépensent un capital pouvant être utilisé pour gérer les migrations de manière sûre, légale et au bénéfice de toute la communauté», poursuit le père Ripamonti. qui exprime sa profonde tristesse devant cette nouvelle tragédie survenue en mer.
Pour le président du centro Astalli, il est intolérable que ces vies perdues «ne provoquent pas de réactions ni de réponses humanitaires», car «la politique démocratique et les institutions qui la décident ont pour tâche principale de garantir une vie digne et libre à chaque être humain sur terre». Outre les 130 victimes de l’embarcation qui a coulé à l'est de Tripoli, une femme et un enfant ont également été retrouvés sans vie sur un bateau à bord duquel se trouvaient 100 autres personnes qui ont été ramenées en Libye.
Sant'Egidio appelle les autorités à l'action
La communauté de Sant'Egidio exprime également ses condoléances aux familles des migrants, «qui dans leur périple ont subi des souffrances et des abus depuis le départ de leur pays jusqu'au destin tragique dans les eaux de la Méditerranée». Elle lance aussi un appel aux autorités, qui auraient pu tenter de secourir l'embarcation de fortune partie à la dérive, les premiers signalements étant arrivés déjà mercredi, afin que les sauvetages en mer des personnes en danger de mort soient garantis.
«Il est urgent de répondre au plus vite à la demande d'aide des migrants en transit vers l'Europe, notamment ceux qui se trouvent actuellement en Libye avec des projets à long terme qui visent à vider les lieux de détention, à examiner les situations des individus et à permettre des voies de sortie légales comme les couloirs humanitaires». Pour Sant'Egidio, il est enfin nécessaire de construire un avenir viable dans les pays d'origine, en particulier pour les jeunes, avec le soutien de l'Union européenne.
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