Liberté religieuse: la Comece salue la nomination de l'envoyé spécial de l'UE
«Nous lui souhaitons de réussir dans ce rôle important de promotion d'un droit fondamental et d'une valeur de l'Union européenne menacée dans de nombreuses parties du monde et nous nous réjouissons de travailler ensemble», a déclaré le cardinal Jean-Claude Hollerich, président de la Comece, la Commission des Épiscopats de l'Union européenne, dans un communiqué publié ce mercredi 5 avril, peu après la nomination de Christos Stylianides. Cette nomination était particulièrement attendue par la Comece, après l'expiration du mandat du Slovaque Ján Figel le 30 novembre 2019.
«La liberté de religion ou de conviction est attaquée dans de nombreuses régions du monde. La nomination de Stylianides [...] montre que nous sommes déterminés à protéger les droits de toutes les confessions et croyances», a pour sa part twitté la vice-présidente de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
Depuis la création de cette mission en 2016, l'envoyé spécial de l'UE pour la liberté religieuse a joué un rôle important dans de nombreux pays où la liberté de pensée, de conscience et de religion est violée ou sérieusement menacée. L'envoyé Ján Figel a ainsi joué un rôle décisif dans le transfert au Canada d'Asia Bibi, catholique pakistanaise ayant passé près de dix ans en prison pour blasphème.
Une mission de dialogue et de prévention
Ces dernières années, la COMECE a plaidé pour le renforcement des mécanismes de l'UE dédiés à la promotion et à la protection du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion dans les pays tiers. En mai 2020, la COMECE et la Conférence des Églises européennes (CEC) ont adressé une lettre à la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, encourageant la nomination d’un nouvel envoyé spécial.
Christos Stylianides, un Chypriote de 62 ans, est un ancien commissaire européen à l’aide humanitaire et ancien eurodéputé PPE (droite pro-européenne). Selon le communiqué de la Commission Européenne publié mercredi, son rôle sera «d’établir un dialogue avec les autorités nationales et autres acteurs dans les pays» où s’exercent des discriminations, d’encourager le dialogue interreligieux, de mettre en place des mesures «visant à la déradicalisation et la prévention de l’extrémisme religieux dans les pays tiers». Enfin, il devra y «promouvoir la diversité religieuse et la tolérance à travers des programmes éducatifs».
Vatican News Service - LZ, AFP
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