Bombardements à Gaza: l'appel humanitaire de la Caritas
Dans la nuit de lundi à mardi, l'armée israélienne a comptabilisé environ 90 tirs de roquettes provenant de la bande de Gaza, auxquels elle a répondu en attaquant 65 cibles avec son aviation. Depuis le début des hostilités, 3 440 roquettes ont été tirées, dont 90 % ont été interceptées par le système de protection Iron Dome, le «dôme de fer».
Dans ce contexte, Caritas Internationalis a lancé lundi 17 mai un appel urgent pour apporter une aide médicale à la population touchée par les bombardements. Sur le terrain, Caritas Jérusalem se prépare à répondre aux besoins urgents des milliers de blessés et des milliers de personnes contraintes de quitter leur foyer.
2 millions de personnes sur 365 km carrés
«Le bombardement est extrêmement intense. La population de Gaza a connu de nombreuses guerres pendant de nombreuses années, mais tout le monde s'accorde à dire que cette fois-ci est complètement différente. Ils sont pris au piège dans cette bande de terre densément peuplée, à la merci de violents bombardements aériens et sans aucun endroit où trouver refuge». C'est ainsi que sœur Bridget Tighe, secrétaire générale de Caritas Jérusalem, décrit la situation dans la bande de terre où plus de deux millions de personnes vivent sur une superficie d'environ 365 kilomètres carrés et d'où il est impossible de s'échapper en raison du blocus israélien. «Les gens tentent de sauver leur vie en se réfugiant dans les écoles, où, au 14 mai, 17 000 personnes avaient déjà trouvé refuge», raconte sœur Tighe.
Selon des sources palestiniennes, depuis le début des hostilités le 10 mai, 212 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont au moins 61 enfants, et plus de 1 400 blessés. 10 victimes de roquettes parmi les Israéliens, dont un enfant, et 294 blessés. Parmi les Palestiniens, les victimes comprennent une mère et quatre de ses enfants, tués dans une frappe aérienne qui a touché des bâtiments résidentiels dans le camp de réfugiés d'Al Shati, près de la clinique Caritas, qui est actuellement fermée en raison des attaques répétées contre les civils et les infrastructures qui pourraient l'affecter.
Le risque d’une crise humanitaire
«Les bombardements continus ne permettent pas encore à Caritas Jérusalem d'intervenir, mais dès qu'un cessez-le-feu entrera en vigueur, nous fournirons des soins traumatologiques ambulatoires et des soins de santé primaires essentiels dans notre clinique», explique encore sœur Tighe. Il en va de même pour les unités mobiles et les équipes médicales de la clinique. Caritas a besoin de ressources adéquates pour fournir des soins médicaux, de la nourriture et d'autres produits de première nécessité aux populations touchées dans les différentes zones de la bande de Gaza.
La nouvelle escalade des hostilités, avec son lot de morts, s'ajoute en fait au risque d'une crise humanitaire avec environ 40 000 Palestiniens déplacés et 2 500 personnes qui ont perdu leur maison à cause des bombardements.
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