Mali: libération de certains des catholiques enlevés
Le groupe parti de la localité de Ségué, située sur le plateau dogon et peuplée en grande partie de catholiques, avait été victime de cet enlèvement alors qu'il se trouvait en route pour assister à l'enterrement d'un autre prêtre.
Les rapts sont monnaie courante dans le pays en proie depuis des années à une crise sécuritaire profonde, en particulier dans le centre, un des foyers des violences djihadistes, intercommunautaires ou crapuleuses qui ensanglantent cette partie du Sahel. Cependant, les catholiques n'avaient jusqu'à présent pas été ciblés.
Contact entre un ravisseur et un jeune
Thimothé Somboro, chef de village de Ségué, Pascal Somboro, adjoint au maire, et deux autres membres de la communauté catholique, Emmanuel Somboro et Boutié Tolofoudié, ont été relâchés à la suite d'un contact entre un ravisseur et un jeune de Ségué, a dit Cleophas Tienou, un responsable du diocèse de Mopti. Il se trouvent maintenant à Ségué. Mais le sort de l'abbé Léon Dougnon, curé de Ségué, demeure incertain: la conférence épiscopale ne sait pas encore où il se trouve.
«C’est vrai que le Mali traversait un moment difficile, mais nous n’avions pas connu d’enlèvements de prêtres», rappelait mardi Mgr Jonas Dembélé, évêque de Kayes et président de la Conférence épiscopale malienne, qui mentionnait toutefois le cas de la religieuse franciscaine colombienne, sœur Gloria Cecilia Narvaez, enlevée par des djihadistes en 2017 et otage depuis quatre ans. «Cela nous préoccupe beaucoup au niveau de l’Église. Nous sommes en train de prier mais aussi de prendre des contacts pour mieux comprendre ce qui se passe. Mais je ne pense pas qu’ils ont été enlevés pour le fait d’être des chrétiens», expliquait-il.
Malgré le contexte d’insécurité croissante, la petite Église catholique du Mali avait en effet pu poursuivre ses activités. Environ 4% de la population malienne est chrétienne, selon l'archevêché.
(Avec AFP)
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