La famine de plus en plus grande dans le Tigré éthiopien
Marine Henriot, avec agences – Cité du Vatican
Une nouvelle fois, les Nations-Unies font part de leurs préoccupations pour la population civile prise en étau dans les violences dans la région du Tigré, en guerre depuis novembre 2020. Selon l’ONU, plus de 400 000 personnes ont «franchi le seuil de la famine» en ce début de mois de juillet, dont plus de 30 000 enfants.
Lundi 28 juin, la guerre a pris un nouveau tournant : la capitale régionale, Mekele, a été reprise par les TPLF, le Front de libération du peuple du Tigré. Au cours de cette bataille, deux points cruciaux pour l’acheminement de l’aide humanitaire ont été détruits, annoncent les ONG sur place.
9 mois de guerre
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix en 2019, avait envoyé l’armée au Tigré début novembre 2020 pour capturer les dirigeants du TPLF, qu’il accusait d’avoir orchestré des attaques contre des bases militaires fédérales.
Depuis, la situation humanitaire se dégrade dans la région, devenue très difficile d’accès en raison des barrages des autorités. Peu d’informations filtrent sur les bilans des violences. Le 26 juin, trois employés de Médecins sans Frontières (MSF) ont été tués dans une attaque. Quelques jours plus tôt, des raids du gouvernement visaient un marché bondé, abritant selon le pouvoir central des combattants tigréens habillés en civil, au moins 64 personnes sont mortes.
L’appel du Pape François
Ce drame est suivi de près par le Saint-Père. «Je suis particulièrement proche de la population de la région du Tigré en Éthiopie, qui souffre d'une grave crise humanitaire qui expose les plus pauvres à la famine, a dit le Pape. Il y a la famine aujourd'hui, il y a la faim», déclarait le Pape François le 13 juin dernier.
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