Frédéric Thomas (Cetri): «la solution doit venir des Haïtiens»
Vatican News
État de siège sur tout le territoire, pouvoirs renforcés de l’exécutif, deuil national de 11 jours: ce sont les décisions prises par le Premier ministre par intérim, Claude Joseph, qui a donc pris les rênes de l’île, dans la foulée de l’assassinat du président.
Le pays le plus pauvre des Amériques, déjà aux prises avec une crise politique et sécuritaire, n’est donc pas prêt de renouer avec la stabilité. Depuis plusieurs mois, des bandes armées font régner leur loi dans la capitale, Port-au-Prince, y multipliant en toute impunité les enlèvements contre rançon, les meurtres et les règlements de compte sanglants.
Cette situation avait d’ailleurs valu à Jovenel Moïse d’être confronté à une grande défiance, voire hostilité, de la population, qui l’accusait de laxisme face à l’insécurité, d’incompétence et de corruption. Le président, conspué de toutes parts, était également confronté à une crise de légitimité, et cela, dès le début effectif de son mandat en 2016.
Le meurtre de Moïse s’inscrit en réalité dans une suite logique et vient parachever l’effondrement des institutions de l’État haïtien, ainsi que le démontre Frédéric Thomas, politologue spécialiste d’Haïti, chargé d’études au Centre tricontinental (CETRI) à Louvain-la-Neuve:
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