La Turquie reprend le procès du meurtre de Jamal Khashoggi
En 2018, les conditions sordides de ce meurtre avaient suscité une onde de choc internationale. Tous les regards s’étaient alors tournés vers l’Arabie Saoudite et surtout vers le prince héritier Mohammed Ben Salmane, objet des critiques de Khashoggi et désigné par plusieurs chancelleries comme le commanditaire de cet assassinat. Ryad avait rejeté ces accusations, arguant qu’il avait été le fait d’agents saoudiens ayant agi seuls, sans l’aval de hauts dirigeants.
Pour le prouver, un procès opaque avait été organisé en Arabie en 2019, à l’issue duquel 5 personnes avaient été condamnées à mort. Ankara avait qualifié ce verdict de «scandaleux», promettant de faire toute la lumière sur cette sombre affaire qui avait par ailleurs tendu ses relations avec le royaume wahabbite.
Même si des volontés de rapprochement ont été manifestées entre les deux pays, la Turquie relance donc cette procédure judiciaire très symbolique -aucun des prévenus n’est présent sur son sol-, initiée en 2020. Quels sont les objectifs d’Ankara et quel regard l’Arabie porte-t-elle sur ce procès ?
L’analyse d’Antoine Basbous, politologue, fondateur de l'Observatoire des Pays arabes :
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