Mgr Scicluna: «sauver des vies en mer est la responsabilité de chacun»
L'archevêché de Malte organisait le 10 juillet une présentation du livre Mourir pour vivre, un ouvrage écrit par la journaliste italienne Danielle Vella qui recueille des témoignages poignants de migrants et réfugiés à la recherche d'une vie meilleure. Les pages racontent des histoires de conflits, d'oppression et de torture sur les routes migratoires, ainsi que le désespoir de ceux qui vivent sans savoir ce que l'avenir ou même l'heure suivante leur réserve.
Danielle Vella est également responsable du programme "Réconciliation" du Service Jésuite des Réfugiés (JRS). Présent à cette présentation, l'archevêque de Malte Mgr Charles Scicluna, a rendu hommage au travail «très émouvant» de la journaliste, qui permet de voir les migrants, non pas comme des statistiques mais comme des personnes «qui sont nos frères».
Le scandale des centres de rétention
Mgr Scicluna a invité à chacun à se poser deux questions cruciales: «Traitons-nous les réfugiés de la bonne manière ? Et avons-nous une politique juste à cet égard ?». Dans cette optique, le prélat a exhorté les autorités à repenser à la fois les éventuels accords avec la Libye en matière de migration et la manière dont les demandeurs d'asile sont accueillis, ainsi que le fonctionnement des centres de rétention pour migrants, où les personnes restent pour des périodes de plus d'un an, alors que, selon la loi, elles ne devraient pas dépasser dix semaines. L'objectif en effet, a expliqué l'archevêque, doit toujours être celui de «garantir l'espoir à nos frères et sœurs qui ont le droit de vivre dans des conditions humaines».
L'archevêque de Malte est aussi revenu sur toutes les souffrances endurées par les réfugiés «à cause de l'inhumanité de l'homme envers l'homme». Dans ces expériences dramatiques, a répété le prélat, on peut voir les mêmes plaies du Christ. «Certains préfèrent voir Jésus dans une statue en bois, en or ou en argent, a t-il conclu, mais ce serait une folie de l'ignorer sur les bateaux en Méditerranée ou dans les centres de détention», car les migrants et les réfugiés aussi «sont Jésus-Christ».
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