Burkina Faso: des dizaines de civils tués lors d’une attaque jihadiste
L'attaque s'est produite mercredi dans la zone dite «des trois frontières» entre le Burkina, le Niger et le Mali, régulièrement frappée par les actions meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique. Des gendarmes et les supplétifs des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) escortaient des civils victimes de précédentes attaques jihadistes, qui retournaient dans leurs localités d'origine de la même région du Sahel. Les attaquants les ont surpris à Boukouma ; 65 civils et 15 gendarmes sont morts au cours de l’affrontement, qui aurait permis de «mettre en déroute plus de 400 terroristes, neutraliser plus de 80 d'entre eux et récupérer un important stock de matériel, d'armes et de motos», selon un communiqué de la gendarmerie nationale.
Un deuil national de trois jours a débuté ce vendredi : les drapeaux ont été mis en berne devant le parlement, la présidence et les édifices gouvernementaux. Depuis le début du mois d'août, 94 civils, militaires et supplétifs de l'armée sont morts dans des attaques attribuées à des groupes jihadistes dans le nord et le nord-est du Burkina.
Au mois de juin, au moins 150 personnes avaient été massacrées dans le village de Solhan, dans le nord-est du Burkina Faso. Lors de l'Angélus du 6 juin, le Pape François avait assuré de ses prières pour les victimes. «Je suis proche des familles et de l'ensemble du peuple burkinabé, qui souffre énormément de ces attaques répétées. L'Afrique a besoin de paix et non de violence», avait-il alors déclaré.
Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est, comme ses voisins le Mali et le Niger.
Souvent couplées à des embuscades, ces attaques ont fait plus de 1 500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers depuis 6 ans.
(Avec AFP)
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