Le président français à la rencontre des chrétiens de Mossoul
Vatican News, avec agences
Emmanuel Macron est allé dimanche à Mossoul dans l’église Notre-Dame de l’heure et sur le site de la mosquée Al-Nouri, détruites lors de la reprise de la ville au groupe Etat islamique (EI) en 2017, un témoignage de «respect» du président français «envers toutes les communautés irakiennes».
Mossoul porte toujours les stigmates des combats qui ont opposé l'EI aux troupes irakiennes épaulées par la coalition internationale. La reconstruction de la ville «est trop lente», a estimé Emmanuel Macron. Selon un responsable local cité par l'agence AFP, 80% des infrastructures, comme les égouts ou les routes, ont été reconstruites, mais seuls 30 à 40% des établissements de santé l'ont été à ce jour.
Construite au XIIe siècle, la mosquée et son minaret avaient été ravagés en juin 2017, l'armée irakienne accusant l'EI d'avoir placé des explosifs dans ces joyaux de la vieille ville. C'est là qu'Abou Bakr Al-Bagdadi avait proclamé en 2014 l'établissement d'un califat dirigé par l'organisation de l'Etat islamique.
Faire revenir les écoles
La France, qui finance dans la région des écoles chrétiennes francophones, se veut protectrice des chrétiens d'Orient, mais aussi de toutes les minorités, historiquement très nombreuses dans le nord de l'Irak. «Nous allons faire revenir un consulat et des écoles», a promis le président français.
Cette ville, à majorité musulmane sunnite, ainsi que la plaine de Ninive furent des hauts lieux du christianisme. Mais les violences qui ont éclaté à partir de 2003, puis l'occupation d'un tiers de l'Irak par l'EI entre 2014 et 2017 ont poussé la majorité des chrétiens à l'exil. Ils ne sont plus que 400 000 dans le pays, contre 1,5 million en 2003 avant l'invasion américaine. Et beaucoup de ceux qui ont pris le chemin de l'exil hésitent à rentrer chez eux.
Le président français se rendra ensuite à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, où il doit s'entretenir avec les dirigeants de cette région autonome.
En mars 2021, le Pape François s’était rendu dans la ville martyre de Mossoul, à la rencontre des différentes communautés.
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