1600 ans de Venise: une exposition sur les «naissances» et «renaissances» de la Sérénissime
Une histoire faite de gloires, de splendeurs, de victoires, de défaites et d’une fascinante capacité de se relever. C'est celle de Venise qui, à l'occasion des 1 600 ans de sa fondation, célèbre son passé, son présent et son avenir avec l'exposition événement “Venetia 1600. Naissances et renaissances”, hébergé par le Palais des Doges sur la place Saint-Marc du 4 septembre au 25 mars 2022 et promu par la Fondation des musées de la ville de Venise.
Plus de 250 œuvres exposées, réparties en 12 sections, retracent les heurs et malheurs de la Sérénissime : depuis le lointain 25 mars 421, date à laquelle «cette Illustre et Excellente Cité Chrétienne, et merveilleuse - lisons-nous dans le Chronicon Altinate du XI-XIIe siècle – fut fondée». C'était le jour de l'Annonciation, évocateur de la création du monde et de l'Incarnation du Christ. Depuis lors, le lien entre Venise et la Vierge Marie sera indissoluble ; plus tard, après le vol des reliques de saint Marc à Alexandrie, la ville sera à jamais associée à l’évangéliste, représenté par un lion ailé.
Des peintres et des artistes de tous âges, tels que Carpaccio, Bellini, Titien, Véronèse, Tiepolo, Rosalba Carriera, Guardi et Canaletto, Canova, Hayez, Appiani, Pollock, Vedova, Tancredi et Santomaso, racontent à travers leurs œuvres les succès et les crises d'une ville unique au monde, appelée à plusieurs reprises à redessiner son avenir et à repenser son destin. Des dominations terrestre et maritime, qui ont forgé sa grandeur, aux incendies, défaites militaires et inondations destructrices comme celles de 1966 et 2019.
Pléthore de chefs-d'oeuvre
L'objectif de l'exposition est de célébrer la capacité de Venise à survivre au fil des siècles. Les visiteurs pourront admirer les restaurations récentes, comme le grandiose tableau de trois mètres de long représentant le Lion de Saint-Marc de Vittore Carpaccio ou le retable monumental de Jacopo Palma Le Jeune de 1627 avec la Vierge et l'Enfant en gloire et Saint Magnus couronnant Venise. L'exposition comprend également le triptyque de Lazzaro Bastiani avec l'Annonciation et la Vierge à l'Enfant ou le panneau en mosaïque de Giovanni Novello provenant de la Scuola Grande di San Rocco, qui représente l'Annonciation dans un paysage vénitien.
Seront également visibles les précieuses miniatures attribuées à Paolo Veneziano ou les missels très raffinés du XIVe siècle, jamais exposés auparavant, évoquent le lien avec Saint-Marc. Une exposition consacrée à Venise ne pouvait manquer d'inclure la célèbre Pala Barbarigo de Giovanni Bellini, peinte en 1488, le Saint Marc remettant l'étendard à Venise (1532) de Bonifacio Veronese ou la grande huile de Giambattista Tiepolo représentant Neptune offrant à Venise les dons de la mer (1756-1758). Ces œuvres alternent avec des portraits de doges et des célébrations de la Sérénissime, reine des mers et du commerce.
Les objets liturgiques exceptionnels de fabrication byzantine prêtés pour l'événement par le Procureur de Saint Marc et faisant partie du Trésor de la Basilique témoignent de la longue et importante relation avec Byzance : le célèbre Bruciaprofumo en forme de coupole, le calice avec inscription eucharistique du XIe siècle, ainsi que la coupe Chorasan de fabrication iranienne.
La renaissance du Théâtre La Fenice après deux incendies en 1836 et 1996, la reconstruction du Campanile de Saint-Marc après son effondrement en 1902, ou les chevaux de la Basilique Saint-Marc ramenés dans leur patrie au XVIIIe siècle après les déprédations de Napoléon, grâce à Antonio Canova, ne sont que quelques exemples de l'incroyable capacité de Venise à rester debout, fière de son histoire.
Vatican News Service - PO
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