L’archevêque de Palerme appelle à sauver 450 migrants dans les eaux de Malte
«Cette fois, nous sommes encore dans les temps. Les autorités italiennes, les autorités maltaises, les autorités européennes sont toujours dans les temps. Notre humanité est encore dans les temps. Notre tâche en tant que chrétiens est encore dans les temps. Plus de 400 vies au cœur de la Méditerranée attendent notre décision, attendent d'être sauvées». C'est l'appel lancé par l'archevêque de Palerme, Mgr Corrado Lorefice, aux institutions pour qu'elles interviennent immédiatement dans le sauvetage de cinq bateaux, avec plus de 450 migrants à bord, qui risquent de faire naufrage dans la zone SAR (Search and Rescue) de Malte, comme l'ont souligné les ONG opérant en Méditerranée sans recevoir de réponse.
Le désarroi de l'impuissance et de l'indifférence
«Combien de fois, ces dernières années, rappelle Mgr Lorefice, avons-nous partagé le désarroi de l'impuissance, le désarroi de l'indifférence devant le sort désespéré de centaines, maintenant de milliers, de frères et de sœurs qui ont perdu la vie en essayant de ne rien gagner de plus que leur propre dignité, leur propre droit à l'existence».
D'où l'invitation de l’archevêque, publiée sur le site du diocèse de Palerme, à tous ceux qui ont le pouvoir de prendre une décision sur le sort de ces 400 personnes: «qu'ils le fassent immédiatement et n'obligent pas l'Europe à les pleurer dans quelques heures comme des victimes». Pour l'archevêque de la capitale sicilienne, en poste depuis 2015, «ne pas prendre de décision dans ce sens signifie admettre que l'omission de l'aide fait partie intégrante de la stratégie que nos gouvernements adoptent pour gérer la question des migrations, en continuant à rendre plausible le génocide déchirant dont beaucoup refusent encore d'être témoins, en regardant ailleurs».
Enfin, Mgr Lorefice souligne qu'il est impossible de se taire et qu'il est urgent «d'agir contre tout ce qui se passe autour et au cœur de la Méditerranée, au nom des droits de l'homme internationaux, de la Constitution italienne et de l'Évangile».
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