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Le Parlement à Tunis, capitale tunisienne le 26 juillet 2021. Le Parlement à Tunis, capitale tunisienne le 26 juillet 2021.  

Crise institutionnelle en Tunisie, bras de fer entre le Parlement et le président

Le président Kais Saied s'est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet et a suspendu le Parlement, en affirmant vouloir "sauver" la Tunisie, rongée par des mois de blocages politiques. En instaurant ce régime d'exception, dénoncé par ses adversaires du parti islamiste Ennahdha comme un "coup d'Etat", Kais Saied a également levé l'immunité parlementaire des députés.

Dans ce contexte, plusieurs arrestations ont fait polémique ces trois derniers jours. Deux députés du mouvement islamo-nationaliste Al-Karama, un parti ultraconservateur allié d'Ennahdha, ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche.

Une semaine après son coup de force -limogeage du Premier ministre Hichem Mechichi et suspension des travaux du parlement-, Kais Saied n'a toujours pas nommé de nouveau chef de gouvernement. Il a en revanche choisi un ministre de l'Intérieur par intérim, installé une cellule de crise pour gérer l'épidémie de Covid-19, dont il a confié la direction à un militaire. 

Fort d'un large soutien de la population, Saed a aussi promis de s'attaquer à la corruption qui ronge le pays, accusant au passage quelque 460 hommes d'affaires du pays d'avoir spolié l'argent public sous l'ère Ben Ali; il a également ordonné une enquête sur le financement illégal présumé de partis politiques.

Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à l’université de Genève décrypte la viabilité et les conditions de cet exercice du pouvoir.

Entretien avec le politologue spécialiste du Maghreb Hasni Abidi

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02 août 2021, 13:32