Crise institutionnelle en Tunisie, bras de fer entre le Parlement et le président
Dans ce contexte, plusieurs arrestations ont fait polémique ces trois derniers jours. Deux députés du mouvement islamo-nationaliste Al-Karama, un parti ultraconservateur allié d'Ennahdha, ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche.
Une semaine après son coup de force -limogeage du Premier ministre Hichem Mechichi et suspension des travaux du parlement-, Kais Saied n'a toujours pas nommé de nouveau chef de gouvernement. Il a en revanche choisi un ministre de l'Intérieur par intérim, installé une cellule de crise pour gérer l'épidémie de Covid-19, dont il a confié la direction à un militaire.
Fort d'un large soutien de la population, Saed a aussi promis de s'attaquer à la corruption qui ronge le pays, accusant au passage quelque 460 hommes d'affaires du pays d'avoir spolié l'argent public sous l'ère Ben Ali; il a également ordonné une enquête sur le financement illégal présumé de partis politiques.
Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à l’université de Genève décrypte la viabilité et les conditions de cet exercice du pouvoir.
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