Un après l'incendie de Moria, les migrants en Grèce toujours sans solutions
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Il y a tout juste un an, dans la nuit du 8 au 9 septembre 2020, un incendie ravageait le camp de migrants de Moria sur l’île grecque de Lesbos. Un camp de migrants qui était le plus important en Europe, avec près de 13 000 personnes, hommes, femmes et enfants. Depuis les demanderus d'asile ont été relogés sur un autre site, celui de Mavrovouni, sur un ancien terrain militaire.
Au fil des mois, les autorités grecques se sont félicitées d'avoir vidé progressivement les camps sur les îles. A Lesbos, il ne reste plus que 3.752 migrants, selon les chiffres officiels. mais le problème a été déplacé sur le continent, autour d'Athènes ou dans les grandes villes où èrent souvent des exilés. La question de la prise en charge de migrants est loin d’être résolue dans le pays comme nous l’explique le père Maurice Joyeux du Service Jésuite des Réfugiés (JRS) qui a passé plusieurs années dans le camp de Moria
Un nouveau camp pour les réfugiés bloqués sur l’île de Samos est en cours de construction. Selon Médecins Sans Frontières, il s'agit d'une «véritable prison à ciel ouvert». Les personnes qui y vivent, réfugiés d'Afghanistan, de Syrie ou encore de République Démocratique du Congo s'y sentent abandonnées selon l'ONG. En juin dernier, MSF publiait un rapport dénonçant les souffrances provoquées par le système de «hotspots» en Grèce et les conséquences psychologiques sur les migrants bloqués sur les îles.
Comme l'explique le père Maurice Joyeux, l'accès et le travail des ONG d'aide aux migrants et réfugiés est de plus en plus difficile, que ce soir en Grèce ou ailleurs, signe d'une politique migratoire européenne qui se durcit
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