Élections au Japon: priorité aux défis économique et sanitaire
Investi le 4 octobre dernier, le nouveau Premier ministre a dissous la Chambre des représentants quelques jours plus tard, ouvrant ainsi la voie à des élections législatives anticipées qui se tiendront dimanche. Une manière pour Fumio Kishida, relativement populaire, de conserver une majorité au Parlement, face à une opposition divisée.
Âgé de 64 ans, Kishida n’est pas un visage inconnu des Japonais. Issu d’une lignée d’hommes politiques, élu d’Hiroshima, il a également été ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017. Homme d’écoute et de consensus, il fait l’unanimité au sein du Parti libéral-démocrate qui gouverne l’archipel nippon pratiquement sans interruption depuis sa fondation, en 1955.
Relancer une économie en berne
La tâche ne s’annonce pas des plus aisées pour Kishida: dans un contexte régional tendu –entre menace nord-coréenne et ambitions chinoises-, il lui incombe de relancer une économie en berne et de contrer une éventuelle reprise épidémique. Ce sont là deux dossiers prioritaires pour les Japonais, qui n’ont pas pardonné au chef de gouvernement précédent, Yoshihide Suga, une gestion jugée erratique de la crise sanitaire et le maintien des Jeux olympiques et paralympiques de cet été.
Comment le Parti libéral-démocrate -quasiment promis à la victoire- compte-t-il répondre à ces attentes? Comment, du reste, expliquer son exceptionnelle longévité au pouvoir et la faiblesse de l’opposition?
L’analyse de Guibourg Delamotte, maître de conférences au Centre d'études japonaises de l'Inalco, chercheuse associée à Asia Centre à Sciences Po Paris et professeure associée à l’Université de Tokyo. Elle a co-dirigé l’ouvrage Géopolitique et géoéconomie du monde contemporain. Puissance et conflits, récemment publié aux Éditions La Découverte.
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