Barricades à Khartoum, la capitale soudanaise, le 7 novembre 2021. Barricades à Khartoum, la capitale soudanaise, le 7 novembre 2021.  

Au Soudan, la partie d'échecs entre civils et militaires

Depuis la dissolution par le général Abdel Fattah al-Burhane de l'ensemble des institutions du pays le 25 octobre et l'arrestation de la quasi-totalité des civils avec lesquels il partageait le pouvoir, la rue est entrée en résistance. Éclairage de la politologue à l'IRD, spécialiste du Soudan, Raphaëlle Chevrillon-Guibert.

Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican

Deux semaines après le coup d’État du 25 octobre, la mobilisation populaire s’accroît au Soudan, entre grève générale, manifestations et appels respectés à la désobéissance civile.

Dimanche 7 novembre, des centaines de Soudanais sont descendus dans la rue pour encourager à la désobéissance civile contre l’armée, seule à la tête du pouvoir depuis le putsch depuis 25 octobre. Des tirs de grenade ont émaillé les rassemblements, près de 100 personnes ont été arrêtées sans mandat.

La liste des détenus ne fait ainsi que s’allonger: politiciens, militants, jeunes, haut-fonctionnaires, passants. Or, en fin de semaine dernière les tractations en cours entre militaires et civils semblaient proches d’aboutir. Le général Burhan, chef de l'armée, annonçant la libération de quatre ministres et la formation imminente d’un gouvernement de transition avec les civils, selon peu ou prou la configuration de l’avant-coup d’État. Pour l’heure toutefois, aucune position claire ne se dégage.

Entretien avec la politologue Raphaëlle Chevrillon-Guibert, spécialiste du Soudan à l’Institut de recherche pour le Développement (IRD).

Entretien avec Raphaëlle Chevrillon-Guibert, politologue à l'IRD

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08 novembre 2021, 08:22