En Afghanistan, la descente aux enfers de la population
Marine Henriot – Cité du Vatican
Depuis l’arrivée des Taliban, la situation humanitaire a continué de se dégrader, de plus en plus vite. Toutes les ONG tirent la sonnette d’alarme, la crise est proche pour les 39 millions d’habitants.
Selon les Nations unies, quelques 270 000 sont nouvellement déplacés à l’intérieur de leur pays depuis janvier 2021 , à cause des violences et de l’insécurité. Aujourd’hui, plus de 3,5 millions d’Afghans sont déracinés.
Les familles contraintes de fuir leurs foyers ces dernières semaines citent la dégradation de la situation sécuritaire comme motif prédominant de leur fuite. Outre les combats en cours, les civils déplacés ont signalé au Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et à ses partenaires des cas d’extorsion par des groupes armés non étatiques et la présence d’engins explosifs improvisés sur les routes principales. Beaucoup ont fait état d’interruptions des services sociaux et de pertes de revenus du fait de l’insécurité croissante.
Le nombre de victimes civiles a augmenté de 29% au cours du premier trimestre 2021 par rapport à 2020, selon la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan. Les femmes et les enfants comptent en proportion croissante parmi les personnes visées.
Outre les combats, le quotidien est particulièrement rude, particulièrement en hiver, tout manque. Frédéric Joli est porte-parole du CICR, le Comité International de la Croix Rouge, il revient sur cette descente aux enfers de l’Afghanistan.
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