À Rome, le Noël solidaire de Caritas dans les librairies
Marine Henriot - Rome, Italie
Pour la branche romaine de la Caritas, les appels du Pape François ont pris racine, et les fêtes de fin d’année sont l’occasion une nouvelle fois de partir en campagne pour protéger la Maison commune. «L’objectif de cette initiative, c’est ce que nous suggère le Pape François dans Laudato si'… quand il dit qu’informer sur l’écologie intégrale ce n’est pas seulement donner des informations mais aussi pousser à changer nos habitudes», explique Luigi Petrucci, opérateur de la caritas diocésaine de Rome. «C’est une chose particulièrement complexe, mais c’est l’objectif numéro un de notre campagne: faire changer les mentalités. Donc pour cela on va dans les écoles, dans les paroisses.. Et ici, à faire des rencontres avec des jeunes et moins jeunes, pour avertir les consciences sur l’écologie intégrale.»
Papiers cadeaux, paires de ciseaux, et sourires, les bénévoles de la Caritas sont en place devant deux librairies très fréquentées de la capitale italienne. L'une à la gare centrale Termini et une dans le sud de la ville, pour marteler un message: «L’effort qu’on doit faire selon moi, c’est comprendre que l’urgence des changements climatiques est directement liée à la protection des droits de l’Homme», détaille Luigi Petrucci. «Paradoxalement, si chacun respectaient les droits de chacun, nous n’aurions pas de crise sociale, pas de crise de l’environnement.»
Un point de rencontre
L’idée est simple: le stand d’emballage de cadeaux de Noël se transforme en véritable point de rencontre et de discussions. Pour cette mission, la Caritas peut compter sur ses jeunes, mobilisés en grand nombre, ils sont plus de 250 pour cette campagne. Entre deux paquets cadeaux, Raquel, en service civique à la Caritas de Rome, décrit sa motivation: «Nous voulons rencontrer le plus de personne possible, pour provoquer un changement dans les habitudes quotidiennes. Ce message sur l’écologie intégrale est au cœur de la doctrine de l’Église… Cela me parle, car, pour moi, cela fait référence à la tendresse du Seigneur envers les créatures. Ici, nous rencontrons, nous livrons notre message, mais les personnes se rencontrent aussi entre elles, il y a une double union finalement!»
À ses côtés, Elide, elle aussi en service civique, glisse dans les paquets cadeaux un livret explicatif sur les conséquences des changements climatiques, et incitent les personnes qu'elle rencontre à transformer leurs habitudes: «On commence par des choses simples: porter son propre sac de course, fermer le robinet d’eau pendant qu’on se lave les dents… des petites choses, mais qu’il faudrait que nous fassions tous».
Financement de projets
Au-delà des discussions, les personnes sont également invitées à participer au financement de deux projets. Au Kenya, à Rumuruti dans l’est du pays, la Caritas veut financer une chaudière à gaz propre pour une école maternelle qui accueille près de 700 enfants; actuellement, l’école est chauffée au bois, ramassé par les enfants. Le deuxième projet concerne la Thaïlande, et consiste à développer une culture de champignon biologique pour assurer la sécurité alimentaire.
La campagne se poursuivant jusqu’à la veille de Noël, la Caritas devrait rencontrer 5000 personnes sur ses stands. Autant d’occasions de semer des graines de changements.
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