L'inquiétant renforcement de Daech en Syrie et en Irak
Il aura fallu 6 jours de combats acharnés, menés par les Forces démocraties syriennes (FDS) -aidés par des frappes aériennes américaines- pour reprendre le contrôle de la prison de Ghwayran, dont l’assaut par Daech a causé la mort d’au moins 330 personnes.
Cette attaque, lancée le 20 janvier dernier contre cette prison où étaient détenus plusieurs milliers de jihadistes, est la plus importante offensive de l’État islamique depuis sa défaite en Syrie en 2019, face aux forces kurdes, qui contrôlent depuis lors de vastes zones du nord du pays.
Malgré des moyens amoindris et la perte de ses assises territoriales en Syrie et en Irak, l’organisation a survécu, repliée dans des zones désertiques ou cachée au sein de cellules dormantes. Force est de constater ensuite que les conditions ayant favorisé son émergence il y a quelques années sont toujours d’actualité : la fragmentation des territoires, l’affaiblissement des pouvoirs centraux, la misère économique et la marginalisation de certaines populations constituent autant d’éléments profitables à Daech.
Experts politiques et militaires constatent, de fait, une réorganisation du groupe, depuis quelques semaines, aussi bien en Irak qu’en Syrie ; certains d’entre eux n’excluent d’ailleurs pas de nouvelles conquêtes territoriales, comme ce fut le cas en 2014. C'est d'ailleurs une hypothèse que n'exclue pas Hardy Mède Mohammed, docteur en Science politique, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP – Université Paris I Panthéon/Sorbonne) ; il travaille sur l’Irak et la Syrie.
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