Le Brésil endeuillé par des pluies diluviennes
Marie-Duhamel-Cité du Vatican
La pluie a cessé mais de nouvelles averses sont prévues à Petropolis, Dans la ville plongée ce mercredi dans le brouillard, plus de 180 pompiers et quelque 400 militaires fouillent la terre boueuse à la recherche de survivants. Hier soir, la municipalité a décrété l' «état de calamité» pour faire face à l'urgence.
Au moins 38 personnes ont perdu la vie à la suite de glissements de terrain et dans des inondations provoquées par des pluies torrentielles. D'énormes quantités de boue ont englouti des habitations et des toits en tôle arrachés jonchaient le sol. Un important débit d'eau s'écoulait toujours depuis les collines, rapporte l’AFP. L'approvisionnement en eau et en électricité a été interrompu.
«Nous sommes dans une vallée et c'est un problème car lorsque l'eau augmente, des avalanches de débris descendent des montagnes avec violence. Hier, un énorme glissement de terrain s'est produit à quelques mètres de notre église et a emporté une trentaine de maisons, et nous ne savons toujours pas combien de personnes ont été touchées», a expliqué le père Moisés Henrique Fragoso de Souza à l’agence des évêques italiens, Sir. Sa paroisse a accueilli environ 200 personnes, en essayant de leur offrir le meilleur accueil possible avec un repas chaud, un endroit pour dormir, un endroit pour se laver et se rafraîchir. Le prêtre de l'église Saint-Antoine de Petropolis évoque «une tragédie humaine et sociale» dont il est impossible de connaitre «les dimensions réelles». Il s’attend à un bilan plus lourd encore.
Le réchauffement climatique pointé du doigt
Depuis la Russie où il se trouve en visite, le président Jair Bolsonaro a écrit sur Twitter qu'il se tenait au courant de «la tragédie». Il demande à ses ministres d'apporter «une aide immédiate aux victimes». «Que Dieu réconforte les familles des victimes», a-t-il ajouté.
La ville de Petropolis aujourd’hui frappée par de violentes pluies est pourtant connue pour la fraicheur de son climat. Elle accueillait d’ailleurs l'ancienne cour impériale fuyant la chaleur de Rio, avant de devenir une destination touristique très fréquentée.
Cette année, le Brésil a été frappé en cette saison des pluies par des précipitations particulièrement sévères -- également à Bahia dans le nord-est et dans le Minas Gerais, dans le sud-est -- que les experts ont liées au réchauffement climatique. (Avec agences).
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