Mgr Hinder: ne pas oublier la souffrance des enfants du Yémen
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
La guerre continue sans relâche au Yémen entre les rebelles chiites Houthis et la coalition sunnite menée par l'Arabie Saoudite. Le 7 février, l'ONG Oxfam lançait un appel à la communauté internationale pour attirer l'attention sur les civils qui ont fui le gouvernorat de Marib. Depuis un an en effet, les combats se sont intensifiés près de cette ville située à 120 kilomètres à l’Est de la capitale Sanaa. Selon Oxfam, plus de 100 000 civils ont dû fuir leur maison à Marib depuis février 2021, pour éviter les frappes aériennes qui ne cessent de s’intensifier sur la région.
«Ce qu'il se passe à Marib est un instantané de l'horreur et de la souffrance que tout le peuple yéménite vit depuis maintenant sept ans», dénonce l’ONG britannique. Marib est devenu l’épicentre des camps de réfugiés dans le pays. Au cours de ces années de conflit, cette ville est passé de 30 000 habitants a plus d’1,5 millions à cause de l’afflux des réfugiés et déplacés internes.
Les civils oubliés
À de multiples reprises, le Pape François a tenu à maintenir l’attention sur ce conflit, priant en particulier pour les enfants, victimes collatérales de cette guerre, comme ce fut le cas à l’issue de l’angélus du 1er janvier 2021.
Dimanche dernier, dans un entretien à la télévision italienne, le Pape François déplorait que l'on ne parle plus du Yémen et des enfants en particulier, victimes de cette guerre. Le Pape dénonçait une nouvelle fois la «culture de l’indifférence» dans les guerres en particulier, où l’on se focalise en premier lieu sur les aspects militaires et les armes avant de penser aux personnes, qui paient pourtant le plus lourd tribu.
«Depuis combien de temps le Yémen souffre-t-il de la guerre et depuis combien de temps parlons-nous des enfants du Yémen?», a ainsi demandé François.
Mgr Paul Hinder, le vicaire apostolique d'Arabie méridionale souhaite rester très prudent sur le conflit en cours, en raison de sa complexité, mais reprend cette invitation à ne pas oublier les victimes de ce conflit yéménite, à commencer par les enfants.
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