Le Pape apprécie l'accueil réservé aux réfugiés en Slovaquie

P. Jozef Bartkovjak SJ – Cité du Vatican

En quinze jours, plus de 200 000 personnes fuyant la guerre en Ukraine ont franchi les frontières de la Slovaquie. Parmi eux, 10 à 12 % restent dans le pays, la majorité passant par la Slovaquie pour rejoindre leurs proches vivant dans d'autres pays.

L'Église en Slovaquie a mobilisé de nombreux volontaires dans les centres d'accueil construits dans les régions de frontière, avec l'aide de l'État et des organisations caritatives, qui reçoivent avec hospitalité les personnes qui arrivent, principalement des jeunes mères avec des enfants.

Les différents diocèses et éparchies limitrophes de l'Ukraine ont immédiatement développé une forte présence bénévole, et organisé des collectes de nourriture et de produits de première nécessité. La Conférence des évêques de Slovaquie a organisé une base de données pour coordonner les personnes qui ont proposé d'accueillir les réfugiés chez elles. Les réfugiés sont accueillis dans des maisons privées, des maisons religieuses et des installations paroissiales.

Une présence significative

Lundi 14 mars, le Saint-Siège a annoncé que le Pape François envoyait à nouveau le cardinal Michael Czerny en mission, afin d'exprimer la proximité du Saint-Père avec les personnes souffrant de la guerre en Ukraine. Le préfet par intérim du dicastère pour le Service du Développement Humain intégral arrivera en Slovaquie le 16 mars, et passera ensuite près de la frontière ukrainienne.

Eduard Heger revient sur ses échanges avec le Pape François au cours de l’audience que celui-ci lui a accordée ce lundi : «Il s'est intéressé à la manière dont nous sommes capables de gérer le nombre élevé de réfugiés qui arrivent en Slovaquie. Je lui ai expliqué que le nombre est beaucoup plus élevé qu'en temps normal. Si vous regardez, au cours de ces deux semaines, nous avons accueilli plus de 200 000 réfugiés à travers nos seules frontières. Mais nous devons admettre qu'à l'heure actuelle, la Slovaquie est principalement un pays de transit. Il n'y a donc que 10 à 12 % des personnes qui veulent rester en Slovaquie. La plupart d'entre eux se rendent en République tchèque, en Pologne ou dans d'autres pays, où ils ont de la famille. Le Pape François a beaucoup apprécié l'accueil chaleureux que nous réservons aux réfugiés et nous en a été reconnaissant. Et d'autre part, j'ai été très reconnaissant de l'aide de l'Église à la frontière, car c'est vraiment significatif», assure le Premier ministre slovaque.