Présidentielle française : un paysage politique toujours en recomposition
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Les douze candidats à la présidentielle française ont mené leur dernier meeting de campagne ce jeudi soir. Dernières interviews dans les médias ce vendredi après une journée de samedi silencieuse, et avant le premier tour dimanche. Dernières tentatives pour convaincre les électeurs indécis, et les abstentionnistes qui pourraient être presque un tiers de l’électorat.
Selon les derniers sondages, Emmanuel Macron, président sortant briguant un nouveau mandat de cinq ans, arrive en tête des intentions de vote, devant Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, d’extrême-droite. Derrière, Jean-Luc Mélenchon se tient en embuscade, espérant se hisser cette année au second tour. La candidate de droite, Valérie Pécresse, du parti les Républicains, est au coude-à-coude avec le nouveau venu Éric Zemmour. À gauche, à part Jean-Luc Mélenchon, les candidats ne récoltent que des miettes, seul le candidat écologiste, Yannick Jadot obtenant plus de 5 % des intentions de vote.
L’issue du scrutin de 2022 ressemble donc, si les prévisions des sondages se vérifient, à celui de 2017, à la différence que les Républicains s’effondre, que l’extrême-droite n’a jamais été aussi forte même divisée. Le Parti socialiste poursuit lui sa descente. Reste l’inconnue de l’abstention. Une chose est sûre: la campagne électorale n’a pas semblé passionner les Français. Pandémie de Covid encore présente et guerre en Ukraine ont «parasité» les débats. L’entrée tardive d’Emmanuel Macron en campagne a perturbé ses adversaires. Et une redite de 2017 n’a pas enthousiasmé les électeurs.
Vincent Martigny, professeur de science politique à l’université de Nice et à l’école Polytechnique revient sur cette campagne et la recomposition du paysage politique français, en cette avant-veille du premier tour.
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