Au Mexique, le président se maintient au pouvoir suite à un référendum
Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
C'est un pari dont le résultat est en trompe l'oeil: le 10 avril, président Andres Manuel Lopez Obrador, surnommé «AMLO» a organisé un référendum sur son maintien au pouvoir. Avec plus de 90% de oui, les Mexicains ont souhaité qu’il reste jusqu’à la fin de son mandat en 2024, mais le score est à fortement relativiser puisque moins de 20 % de la population s’est exprimée. La loi mexicaine prévoit un seuil de 40% pour que le résultat de ce type de référendum contraigne les pouvoirs en place.
L’opposition mexicaine qui a boycotté le référendum accuse AMLO de vouloir prolonger son pouvoir après 2024, ce que récuse le président. Celui-ci a assuré vouloir achever sa «transformation du Mexique» en axant sa politique vers les populations les plus pauvres. Le principal parti d'opposition a évoqué une consultation populaire marquée «par l'illégalité, le mensonge et le détournement des ressources publiques».
Lutte contre la corruption et le narcotrafic
Âgé de 68 ans, AMLO, qualifié de "nationaliste de gauche" et qui a glissé dans l'urne un bulletin barré de la mention manuscrite "Vive Zapata !" (le héros de la Révolution mexicaine (1910-1917), ndlr) reste néanmoins populaire et a juré de poursuivre sa lutte contre «l’oligarchie» incarnée par le narco-trafic et la criminalité organisée.
Quels défis restent à relever pour le président mexicain? Éclairage de Jean Rivelois, sociologue et chercheur à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) spécialiste de la violence des cartels mexicains.
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