Notre-Dame de Paris, une leçon de renaissance et d’espérance
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
Il y a trois ans, la cathédrale Notre-Dame de Paris s’embrasait dans les flammes. Un tragique incendie qui a marqué les mémoires des Parisiens, des Français et des Européens. En ce Vendredi saint 15 avril, trois ans jour pour jour après les ravages du feu, le diocèse de la capitale française commémore cet événement.
Vendredi matin, une prière pour la paix a eu lieu dans la cathédrale, au milieu du chantier, en présence de l’administrateur apostolique Mgr Georges Pontier et du recteur, Mgr Patrick Chauvet, avant une méditation proposée sur le parvis, à partir des textes de Charles de Foucauld dont la canonisation aura lieu à Rome précisément dans un mois. Trois questions à Mgr Patrick Chauvet, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Trois ans après l’incendie, quel souvenir gardez-vous de cet événement?
C’est un triste souvenir, un souvenir apocalyptique, de dépossession. Voir la cathédrale qui vous est confiée partir en fumée, vous avez le cœur broyé. Aujourd’hui, je pense que c’est une belle leçon d’espérance. Il y a toujours un renouveau et une renaissance. Je vis aujourd’hui cette renaissance comme un grand signe d’espérance, que j’ai envie de transmettre à tous ceux qui nous écoutent.
À gros traits, où en sont le chantier et les espérances de réouverture aujourd’hui?
Nous abordons la troisième partie du chantier, la plus délicate. Nous allons refaire la grande voûte, consolider les autres voûtes. Nous nous attelons à la charpente et nous allons aussi commencer à construire la flèche. Nous faisons les trois chantiers simultanément. Nous espérons que l’on puisse entrer de nouveau dans la cathédrale fin 2024.
Que représente Notre-Dame de Paris, aujourd’hui encore plus qu’avant trois ans après ces faits irréversibles, pour les fidèles -ou non- parisiens, français, et européens?
Après l’incendie, je me suis rendu compte que l’attachement des Parisiens, des Français et au-delà, avait pour Notre-Dame était un attachement affectif. Notre-Dame de Paris représente l’Histoire de la France. Nombreux sont ceux à s’intéresser à sa reconstruction. Ils ont hâte d’entrer dans cette cathédrale, qu’ils vont avoir du mal à reconnaitre, car elle sera toute propre, nettoyée. Nous allons retrouver la couleur des pierres blanches d’il y a 850 ans. Cela va être une expérience, une joie, je l’espère pour tout le monde.
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