Quelle transition énergétique pour l'Union européenne ?

Entretien réalisé par Claire Riobé - Cité du Vatican

Gaz, pétrole, énergies renouvelables ou nucléaire : depuis le début de la guerre en Ukraine, la question de l’énergie s’est imposée au cœur des relations internationales. Le conflit a mis en évidence la dépendance du monde à l'égard du pétrole et du gaz, qui financent également la machine de guerre russe. Alors que les nations occidentales se démènent pour trouver des solutions de rechange, beaucoup se tournent vers des sources d'énergie encore plus polluantes. Les dirigeants du monde entier, réunis en sommet du G7 en Allemagne, du 26 ou 28 juin, doivent faire face à l'impact climatique des conflits actuels.

L'objectif de la neutralité climatique

L’Europe est actuellement le 3e consommateur d’énergie au monde après la Chine et les États-Unis, et particulièrement dépendante des importations en hydrocarbures. Sur le continent, l’approvisionnement en énergie, le maintien de son prix, ou encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont assurés à la fois par les États indépendant et par l’UE elle-même.

Un des enjeux les plus négociés, et particulièrement politique, est celui de la transition énergétique des pays européens, pour parvenir à une neutralité climatique d’ici à 2050. Cet objectif, auquel s’est engagé l’Union européenne au sortir de l’accord de Paris en 2015, doit permettre de limiter le réchauffement climatique à 2°C.

Quels efforts l’Union européenne doit-elle effectuer pour accélérer sa transition énergétique, malgré un contexte de crise internationale ? Quels sont les États européens les plus indépendants énergétiquement actuellement, et pourquoi ? La chercheuse climat-énergie Ines Bouacida, membre de l’Institut du Développement durable et des relations internationales à Paris, décrypte les efforts de l'UE en matière de transition énergétique.