Les pays de la Cédéao relâchent leur pression sur le Mali
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Un nouveau sommet des pays de la Cédéao s'est tenu le 2 juillet à Accra, la capitale ghanéenne. L’objectif était de réévaluer les sanctions qui pèsent sur trois pays marqués récemment par des coups d'État militaire: le Mali, la Guinée-Conakry et le Burkina Faso.
Cette réunion a permis de faire le bilan des discussions entre l'organisation sous-régionale et les juntes au pouvoir dans ces pays. Un mois après un premier sommet infructueux, la Cédéao a cette fois-ci mis l'accent sur les progrès réalisés et levé une partie des sanctions économiques qui visaient ces pays, le Mali en particulier.
Autre progrès, cet accord avec le Burkina Faso sur un calendrier de 24 mois avant le retour des civils au pouvoir. Quelques jours avant la tenue du sommet, le médiateur de la Cédéao pour le Burkina, l'ancien président nigérien Mahamadou Issoufou avait salué «l'ouverture au dialogue» des militaires à Ouagadougou.
Une ouverture au dialogue
La Cédéao relève en revanche les progrès qui restent encore à faire dans la mise en place d'un véritable dialogue national en Guinée et rejeté la période de tranistion de 36 mois proposée par la junte locale, sans pour autant annoncer de nouvelles sanctions.
Ce sommet d'Accra a aussi vu l'élections d'un nouveau président à la tête de la Cédéao, Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau et lui aussi victime d'une tentative de coup d'État au mois de février dernier.
Francis Laloupo est un journaliste béninois, chercheur associé à l'IRIS à Paris, spécialiste de la géopolitique de l'Afrique et des conflits émergents, il dresse le bilan et les perspectives de ce sommet.
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