UE: la Comece approuve les négociations d'adhésion de l'Albanie et la Macédoine du Nord

Delphine Allaire – Cité du Vatican

La commission des épiscopats de l'Union Européenne (Comece) se réjouit de l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE de l’Albanie et la Macédoine du Nord, officiellement lancées mardi 19 juillet à Bruxelles.

Le père Manuel Barrios Prieto, secrétaire général de la Comece, a réagi au nom des évêques de l'Union européenne en félicitant les deux pays des Balkans occidentaux, qui ont longtemps attendu ce moment «avec espérance et foi», dit-il dans un communiqué paru le 20 juillet. Selon le prêtre espagnol, un processus d'élargissement «crédible» de l'UE revêt «une importance stratégique pour la stabilité, la prospérité et la paix sur le continent européen».

Les évêques européens favorables de longue date aux Balkans occidentaux

En juin dernier, la Comece publiait une déclaration préparée par sa commission des affaires extérieures exhortant le Conseil européen à «renouveler ses efforts pour la paix en Ukraine et à mettre en œuvre un processus d'élargissement crédible de l'UE», notamment l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord et l'octroi du statut de candidat à l'Ukraine.

En février 2020, la Comece recevait une délégation de la conférence épiscopale albanaise, facilitant les échanges avec des représentants de haut niveau de l'UE sur la future voie européenne.

Tandis qu’en mai 2018, une délégation de la conférence épiscopale internationale des saints Cyrille et Méthode a visité la Comece pour attirer l'attention sur l'importance d'ancrer la région des Balkans occidentaux dans le processus d'intégration de l'UE.

Des litiges surmontés avec Athènes et Sofia

La Macédoine du Nord avait accédé au statut de candidat à l’entrée dans l’UE il y a près de vingt ans, et a déjà dû surmonter d’importants différends l’opposant à la Grèce. La position bulgare empêchait aussi la candidature de l’Albanie, candidate depuis 2014. le parlement bulgare a accepté le mois dernier de lever son veto en échange de la garantie que la Macédoine du Nord allait remplir certaines exigences sur des points de litige, essentiellement historiques et linguistiques.