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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre 2019. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre 2019.   Les dossiers de Radio Vatican

Algérie–France, une relation très fluctuante

Du jeudi 25 au samedi 27 août, le président français se rendra en Algérie. Une visite qui intervient après des tensions entre les deux pays, mais également après une séquence chargée en symboles: cette année ont été fêtés le 60e anniversaire des accords d'Évian et les 60 ans de l'indépendance de l'Algérie après 132 ans de colonisation française.

Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican

Emmanuel Macron se rendra d’abord à Alger, puis à Oran. Un déplacement qui fait suite à une première visite d'une douzaine d'heures en décembre 2017 au début de son premier quinquennat, mais qui intervient également au terme d’une séquence chargée de symboles: cette année ont été fêtés le 60e anniversaire des accords d'Évian, qui mirent fin à plus de sept ans de guerre entre insurgés algériens et armée française, puis les 60 ans de l'indépendance de l'Algérie après 132 ans de colonisation française.

Paris et Alger espèrent également tourner la page d'une série de malentendus et de tensions ces derniers mois, notamment après les propos dans la presse française d’Emmanuel Macron qualifiant l’Algérie de système «politico-militaire». Alger avait alors rappelé ses ambassadeurs de l’Hexagone.

Isolement diplomatique

La relation entre l’Algérie et la France est «comme toujours, très fluctuante, elle subit les humeurs des uns et des autres», décrypte Kader Abderrahim, maître de conférence à SciencesPo Paris, auteur du livre Géopolitique de l’Algérie, aux éditions Bibliomonde. Un lien qui n'est «jamais parvenu à acquérir un point de maturité, dans lequel il y a toujours des arrière-pensées, les calculs ne sont jamais absents», complète le chercheur spécialiste Maghreb.

Si la relation est fluctuante, il faut noter tout de même une certaine continuité: les chefs d’États passent mais les liens restent tissées de la même complexité. «Aucun changement», depuis l’ère Bouteflika, explique Kader Abderrahim, «mais l’Algérie est dans l’impasse diplomatique et craint l’isolement, c’est la raison pour laquelle la visite du président Macron est la bienvenue.» 

Entretien avec Kader Abderrahim

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24 août 2022, 11:53