Des élections particulièrement ouvertes en Angola
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Les Angolais sont appelés à voter le 24 août pour choisir leurs 220 députés. Du résultat dépendra ensuite le nom du président. Pas moins de huit partis sont en lice, mais deux formations sont au coude à coude, le parti au pouvoir MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) et son rival historique l’Unita (L’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola).
Élu en 2017, le président sortant Joao Lourenço brigue un nouveau mandat, mais sa popularité s'est érodée au fil des années, lui qui a lancé un vaste chantier pour lutter contre la corruption et se démarquer progressivement de l'héritage de son prédécesseur Jose Edoardo Dos Santos, qui dirigea le pays de 1979 à 2017. Face à lui, le dirigeant de l’Unita Adalberto Costa Junior, réputé pour ses talents d'orateur, et qui a réussi à entraîner derrière lui plusieurs formations d’opposition. Celui qui a pris la tête du parti en 2019 est particulièrement populaire chez les jeunes Angolais.
À la recherche d'un nouveau souffle
20 ans après la fin de la guerre civile, l’Angola cherche un nouveau souffle, dans un pays riche de sa manne pétrolière, mais où les inégalités sont encore très fortes. Si le cadre macroéconomique du pays s'est amélioré au point de recevoir les encouragements de la Banque Mondiale ou du Fonds Monétaire International (FMI), l'inflation à 27% et les déséquilibres du pays sont encore importants.
Joao Lourenço semble avoir de bonnes chances d'être réélu, mais pour la première fois dans l’histoire du pays cette élection est indécise. Daniel Ribant, auteur de l’ouvrage L’Angola de A à Z paru aux éditions de l’Harmattan, revient sur les enjeux de ce scrutin et ce duel entre les deux formations historiques angolaises.
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