Dans l'hémicycle du parlement européen, à Strasbourg Dans l'hémicycle du parlement européen, à Strasbourg  

Le Parlement européen exige la libération de Mgr Álvarez au Nicaragua

L'organisme européen décrit le système judiciaire nicaraguayen comme un instrument de répression au service du régime et s’inquiète du sort de 206 prisonniers politiques, dont fait partie l’archevêque de Managua.

Vatican News

«Le Parlement condamne fermement la répression croissante à l’égard de l’Église catholique, les figures de l’opposition, la société civile, les défenseurs des droits humains, les journalistes, les agriculteurs, les étudiants et les populations indigènes au Nicaragua», lit-on dans le résumé d’une résolution adoptée jeudi 15 septembre par 538 votes pour, 16 contre et 28 abstentions.

Les députés condamnent en particulier «l’arrestation arbitraire de l’évêque Rolando Álvarez, et appellent à sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi qu’à l’annulation de toutes les procédures judiciaires à son encontre». Le 19 août dernier avait lieu un raid nocturne de la police nationale nicaraguayenne dans l'évêché de Matagalpa, conduisant à l’arrestation neuf personnes, dont l’évêque, Mgr Rolando Álvarez. Le prélat est désormais en résidence surveillée à Managua, la capitale du pays, tandis que les huit autres religieux et laïc sont retenus dans une caserne de police, en vue d'une enquête.


Dans sa sixième résolution sur le Nicaragua, le Parlement européen estime ensuite que le système judiciaire du pays d’Amérique centrale «n’est pas indépendant» et que «la loi est détournée pour criminaliser l’exercice des droits civils et politiques». Le Parlement se dit aussi «préoccupé par le sort de 206 prisonniers politiques dans le pays, déplore la fermeture arbitraire d’une centaine d’organisations non gouvernementales et condamne l’interdiction des partis politiques d’opposition». Parmi ces organisations figurent notamment les Missionnaires de la Charité, contraintes de quitter le sol nicaraguayen en juillet dernier.

Les députés appellent fermement le Nicaragua «à révoquer la loi de restriction de l’espace civil et politique et demandent à l’UE de maintenir son soutien aux organisations de la société civile dans le pays». Ils souhaitent enfin «que l’UE et le Conseil de sécurité des Nations unies ouvrent une procédure officielle contre le Nicaragua et son Président, Daniel Ortega, pour crimes contre l’humanité».


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16 septembre 2022, 18:01