Quel avenir pour la Communauté politique européenne?
Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Le 9 mai dernier, à l’occasion de la journée de l’Europe, le président français Emmanuel Macron lançait l’idée d’une «communauté politique européenne», une idée proposée en écho aux récentes demandes d’adhésion à l’Union Européenne de trois pays: l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie.
Cette communauté politique fait écho à ce qu’avait proposé François Mitterand en 1989, à savoir une «confédération européenne». L’idée n’avait pas abouti, mais le contexte géopolitique de l’Europe était bien différent, alors que l'Union soviétique vivait ses derniers feux.
Un espace de discussion
Le 6 octobre dernier, la première réunion de la CPE s’est donc tenue au château de Prague, sous présidence tchèque de l’Union européenne et a rassemblé pas moins de 44 pays pour une photo historique. Étaient notamment présents les chefs d'État ou de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne, la Grande-Bretagne, la Turquie ou encore des pays des Balkans et d'Europe centrale comme l'Arménie et l'Azerbaïjan. Ces deux pays ont d'ailleurs pu établir un contact alors qu'ils sont en guerre dans la région du Haut-Karabakh.
La guerre en Ukraine et ses conséquences étaient sans suprise en toile de fond de la rencontre de Prague, mais cette réunion a permis aussi d’aborder d’autres dossiers et de créér des relations bilatérales. Si un calendrier des prochaines rencontre a été dévoilé, la question de l'avenir de cet ensemble géopolitique aux contours encore flous reste d'actualité, comme l'explique Sébastien Maillard, directeur de l'Institut Jacques Delors à Paris.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici